- soupirail
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• 1332; suspiral XIIe; probablt de soupirer, d'apr. lat. spiraculum♦ Ouverture pratiquée au bas d'un bâtiment pour donner de l'air et du jour aux pièces en sous-sol et aux caves. « Cette salle ressemblait à un cachot [...] ; un soupirail à barreaux l'éclairait de haut et mal » (Martin du Gard).soupirail, auxn. m. Ouverture donnant de l'air ou du jour à une cave, à une pièce en sous-sol.⇒SOUPIRAIL, -AUX, subst. masc.A. — 1. Ouverture donnant du jour et de l'air à des pièces en sous-sol ou aux caves d'un bâtiment. Il avait vu, par le soupirail de sa cave, les insurgés venir arrêter le directeur des postes, dont les bureaux étaient voisins de sa librairie (ZOLA, Fortune Rougon, 1871, p. 235). Comme il arrivait à la rue Royale, le soupirail d'une boulangerie lui souffla au visage une odeur de pain cuit, chaude comme une haleine, qui fit subitement diversion (MARTIN DU G., Thib., Consult., 1928, p. 1125).2. Ouverture pratiquée au sommet d'une voûte d'aqueduc et, p. ext., d'une voûte quelconque. Lorsqu'un caveau contenait le tombeau du saint, le besoin (...) de le faire voir facilement aux fidèles sans qu'ils descendissent dans la crypte même, fit que dans plus d'une basilique, au-dessous de l'autel (...) on ouvrit un soupirail à travers les voûtes souterraines (LENOIR, Archit. monast., 1852, p. 214).B. — P. anal., littér. Ouverture communiquant avec une cavité de l'écorce terrestre. L'enfer, c'est une immense usine Aux volcaniques soupiraux (POMMIER, Enfer, 1853, p. 85).Prononc. et Orth.:[
]. MARTINET-WALTER 1973 [a], [
] (7, 10). Ac. dep. 1694: soupirail, plur. soupiraux. Étymol. et Hist. Ca 1200 « ouverture pratiquée pour donner de l'air, du jour » (Les Chétifs, éd. G. M. Myers, 2305); ca 1380 (ROQUES t. 2, I, 11666: spiraculum, souspirail); 1636 souspiraus d'aqueduc (MONET, p. 845a). Dér. de soupirer au sens de « exhaler » (II 2); suff. -ail, peut-être sous l'infl. du lat. spiraculum « soupirail, ouverture » (d'où l'a. prov. espiralh « trou pratiqué dans un tonneau » XIVe s., Elucidari de las proprietatz ds RAYN.). Cf. le judéo-fr. sospiriel « id. » fin XIe s., RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. L. Blondheim, t. 1, 969; suff. -iel, forme collatérale de -el. Fréq. abs. littér.:291. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 443, b) 730; XXe s.: a) 417, b) 216.
soupirail [supiʀaj] n. m.ÉTYM. V. 1380, souspirail, encore in Trévoux, 1740; sospiral, XIIIe; probablt de soupirer « exhaler », sur le modèle du lat. spiraculum « soupirail ». → Spiracle.❖1 Ouverture pratiquée dans le soubassement d'un rez-de-chaussée pour donner de l'air et du jour aux caves (1. Cave, cit. 4) et pièces en sous-sol. ⇒ Fenêtre, regard (→ Éclairage, cit. 4; livide, cit. 4; massif, cit. 7; pomme, cit. 3). || Soupiraux grillagés (cit. 1). || Soupirail d'aération.0 Cette salle ressemblait fort à un cachot : elle était voûtée; un soupirail à barreaux, donnant sur une cour déserte, l'éclairait de haut et mal.Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 36.2 (1601). Vx. Ouverture dans l'écorce terrestre; entrée d'une cavité, d'une caverne.3 (1636). Techn. Ouverture pratiquée dans une voûte.
Encyclopédie Universelle. 2012.